Interview de Bernard Bobot, responsable de la pastorale des funérailles - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

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Publié le 6 novembre 2019

Interview de Bernard Bobot, responsable de la pastorale des funérailles

Bernard Bobot, responsable de la pastorale des funérailles, était l’invité de l’émission « Vie diocésaine » du vendredi 1er décembre 2019, jour de la Toussaint.

Avant d’évoquer la mission qui est la sienne dans notre diocèse, Bernard Bobot commence par repréciser les termes suivants : Toussaint, jour des défunts et purgatoire.

  • Quelle est la différence entre la Toussaint et le jour des défunts ?

« Comme son nom l’indique, la Toussaint, c’est la fête de tous les saints. Les saints ne sont pas seulement ceux que l’on connait. On a tous en nous une partie de sainteté et c’est cette sainteté qui est célébrée et qui va représenter le royaume d’après. On est tous concernés par la Toussaint »

Et pour Bernard Bobot, cette fête de la Toussaint est joyeuse. Tout comme celle des défunts, célébrée le lendemain, le 2 novembre, qui se doit d’être aussi lumineuse et pleine d’espérance.

Il rappelle que dans toutes les religions, il y a un culte des défunts car il y a un véritable besoin en chacun de préserver ce lien entre ceux qui sont encore sur terre et ceux qui l’ont déjà quittée. Cette fête des défunts est l’occasion de leur faire mémoire et de prier pour eux.

« On a besoin de se retrouver reliés à ceux qui nous ont précédés »

  • Pourquoi prier pour les défunts ?

« On prie pour les défunts afin qu’ils puissent avoir la capacité de voir Dieu dans toute sa splendeur, dans tout son amour, totalement, et en étant eux-même tout amour, c’est-à-dire lavés des erreurs et manques d’amour qu’ils ont pu avoir dans leur vie« 

  • Lorsque l’on prie pour nos défunts, doit-on les imaginer au purgatoire, en attente du paradis ?

Bernard Bobot souligne le fait que la notion d’attente est quelque peu erronée. En effet, le purgatoire n’est ni un lieu, ni une période puisque pour Dieu, infini et éternel, il n’y a ni espace, ni temps. Le purgatoire est plus un moment, un mouvement où l’âme va se laver de ce qui n’a pas été totalement amour en elle pour pouvoir regarder Dieu en face. Le passage au purgatoire « est une transformation intérieure qui se passe hors du temps et hors de l’espace ».

Nous prions donc pour nos défunts afin qu’ils fassent cette transformation intérieure de purification pour rencontrer pleinement Dieu.

Bernard Bobot explique ensuite sa mission au sein de la pastorale des funérailles qu’il a rejoint il y a un an et demi.

Il est ce que l’on appelle un « député aux obsèques ». Cela signifie qu’il est missionné par l’archevêque pour célébrer les obsèques en l’absence de prêtre. C’est être en mission auprès des familles en deuil, préparer, conduire et présider la célébration des obsèques, sans Eucharistie.

Une célébration est composée de la lecture de la Parole, d’un commentaire de cette Parole et des gestes du dernier adieu (rites funéraires tels que l’encensement, la bénédiction, etc.).

Même si les effectifs sont malheureusement insuffisants, Bernard Bobot, en tant que responsable de la pastorale des funérailles, ne cherche pas directement de nouveaux députés aux obsèques. Selon lui, c’est avant tout un appel qui doit se faire en la personne qui aurait ce charisme car pour être un bon député aux obsèques, il faut se sentir empathique, réconfortant et bon orateur.

Cela étant, les députés aux obsèques sont trop peu nombreux, pour beaucoup retraités, et un besoin de renouvellement se fait sentir. C’est aux paroissiens d’appeler ceux qu’ils verraient capables de remplir ce rôle. Le député aux obsèques doit se sentir appelé.

Des formations sont mises en place et notamment une formation initiale riche en apports liturgiques et théologiques.

« Ce que l’on dit aux gens doit sortir de notre cœur. On doit l’avoir parfaitement intériorisé »

Cette mission est un lieu d’évangélisation.

Les célébrations pour les défunts sont autant de moments pendant lesquels des personnes, qui n’ont pas l’habitude de se rendre à l’église, peuvent être particulièrement touchées.

« Quand on s’occupe des obsèques, on sème mais on ne récoltera pas. Ce sont l’Esprit Saint et les autres chrétiens qui vont venir agir, compléter, pour que la semence augmente« 


Retrouvez le très beau texte de Bernard Bobot « Regard du la Mort » dans la Lettre d’Infos du mois de novembre.

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