Les nouveautés de mars de la bibliothèque diocésaine - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

Tous les articles

Publié le 3 mars 2023

Les nouveautés de mars de la bibliothèque diocésaine

La bibliothèque diocésaine Jean Gerson met en lumière 2 nouveautés pour le mois de mars 2023, que vous pouvez retrouver sur place.

Michel Onfray – Michaël Azoulay : Dieu ? le philosophe et le Rabbin

Qui aurait pu penser que l’antisémitisme puisse aujourd’hui relever la tête ? Sous couvert de défendre de nouveaux damnés de la terre, une certaine gauche passée à l’ennemi réactive l’antique théorie du bouc émissaire et désigne les Juifs et Israël comme les causes de toute négativité. Un rabbin et un philosophe se proposent de penser, l’un à partir de son judaïsme, l’autre de sa chrétienté sans Dieu, ce qu’il en est de Dieu, de son existence ou non, de sa responsabilité ou non dans le mal, mais surtout la nécessité de l’herméneutique juive et de la symbolique chrétienne pour fonder et conduire un dialogue, qui semble devenir la chose du monde la moins partagée.

M.O. Si  » l’antisémitisme renaît de ses cendres — pardon ! , de nos cendres  » (Herbert Pagani), c’est peut-être en raison de l’assignation identitaire qui gagne. En effet, pourquoi les Juifs, éternelles victimes expiatoires, échapperaient-ils à cette tentation mortifère de réduire l’autre à l’idée souvent fantasmée que l’on se fait de lui ?

Là n’est pas le moindre des paradoxes d’un monde d’hypercommunication où l’on ne dialogue qu’avec celui qui nous ressemble.
Pouvait-on imaginer un fossé plus large que celui qui sépare un croyant d’un athée, dépositaires de traditions de pensée si différentes ? Contre toute attente, un authentique échange s’est établi entre eux et s’est progressivement tissé autour d’un objet de questionnement, Dieu, qui semblait les vouer à ne jamais se rencontrer.
M.A.
Éditions Bouquins 231 pages

Évangiles  Nouvelle traduction :  Frédéric Boyer

Cette nouvelle traduction du grec ancien des quatre Evangiles canoniques (Matthieu, Marc, Luc et Jean) entend faire redécouvrir ces textes comme des oeuvres littéraires originales, au sein de la littérature antique juive et grécoromaine. Une littérature forgée et inventée à partir des pratiques orales d’enseignement et de discussion de la Torah (la Bible hébraïque) pendant toute la période dite du Second Temple, du vie siècle avant notre ère au Ier siècle.

Une triple conviction est à l’origine de cette traduction : 1) Les Evangiles appartiennent à la culture religieuse et littéraire du judaïsme antique. 2) Rédigés dans la langue grecque de l’époque, ce sont des traductions de paroles, de discours, de citations de l’araméen et de l’hébreu de l’époque. 3) Ces textes sont des performances littéraires pour témoigner de l’enseignement d’un jeune rabbi du Ier siècle en Judée et en Galilée. Le mot « évangile » est ainsi traduit et compris comme performance : réaliser par l’écrit « l’annonce heureuse ». Il s’agit de revisiter le vocabulaire traditionnel religieux, en revenant à la littéralité du grec ancien.

Enfin, on découvre une autre représentation de Jésus et de sa parole. Jésus cherche moins à culpabiliser qu’à libérer, il ne fonde pas de nouvelle religion mais cherche à faire abonder, multiplier, la parole de la Torah, en direction de toutes les classes sociales.
Ces textes, écrits et composés en temps de crise, dialoguent avec notre époque. F. B.

Gallimard NRF : 257 pages


Bibliothèque diocésaine Jean Gerson, du lundi au jeudi de 14h15 à 17h30 au 16 rue du Barbâtre, à Reims.

En savoir plus sur la bibliothèque diocésaine


Partager

Notre site utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité et mesurer l'audience. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies dans les conditions prévues par nos mentions légales.