Vivre la Semaine Sainte en contemplant les icônes - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

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Publié le 7 avril 2020

Vivre la Semaine Sainte en contemplant les icônes

Source : page Facebook « Icônes chrétiennes » tenue par une paroissienne du diocèse

DIMANCHE DES RAMEAUX

L’entrée du Christ à Jérusalem

Il y a, dans cette icône, une atmosphère de fête ; la ville de Jérusalem, image de la Jérusalem céleste, y est lumineuse, avec une dimension verticale très marquée. Les habitants sont sortis accueillir le Christ avec des palmes, comme tout personnage important. Jésus les bénit. Mais, contrairement à un roi, il n’est pas monté sur un cheval mais un âne, monture des humbles. Les icônes respectent les Écritures. Pourtant, vous remarquerez ici le rôle important donné aux enfants, ce sont les seuls à couper des rameaux dans l’arbre et à étaler leurs vêtements comme on le faisait avec les rois oints. Or, ceci n’est pas dans l’Évangile. Il faut donc en chercher la signification (dans les icônes, tout est langage !). En fait, on veut attirer l’attention sur la recherche par la foule d’un roi au pouvoir terrestre. Et, déçue dans cette attente, c’est cette même foule qui réclamera la mort du Christ. Seuls les enfants n’ont pas d’arrière-pensée de pouvoir terrestre et peuvent donc déposer leurs manteaux devant Celui dont le Royaume n’est pas de ce monde !

LUNDI SAINT

Le Christ-Époux

Dans les églises orthodoxes, cette icône est portée solennellement le soir du Dimanche des Rameaux, depuis le sanctuaire au milieu de la nef et y reste jusqu’au Grand Jeudi (Jeudi Saint). Nous y voyons le Christ flagellé et humilié. Par dérision, on lui a mis le manteau en pourpre, la couronne d’épines et le roseau. On l’appelle aussi l’icône du « Christ-Époux » (elle indique que le Christ est l’Époux de l’Église) ou «Extrême humilité» ou « Voici l’Homme ». Dans la 2ème version, un clin d’œil à la tradition picturale occidentale où l’on trouve plusieurs tableaux du « Christ aux liens » qui donne sa corde à saint François d’Assise.

MARDI SAINT

Le Bon Pasteur

En ce Mardi Saint, la messe chrismale manifeste l’unité de notre diocèse autour de notre Archevêque. Nous vous proposons une icône du Christ Bon Pasteur, modèle pour nos prêtres qui vont y renouveler leurs promesses sacerdotales. Il s’agit ici d’un sujet traditionnel mais on peut voir que l’iconographie laisse une place à l’apport personnel du peintre dans la mesure où il (elle) lit et médite les Écritures. La porte ronde est une image de plénitude, elle dessine aussi un Oméga pour le Christ, fin de toute chose. Les plantes choisies ne le sont pas au hasard. Devant la porte, c’est-à-dire ici-bas, un acacia, buisson d’épineux utilisé par les Hébreux dans le désert pour la Tente de l’Arche d’Alliance et pour bien d’autres choses très symboliques. L’aloès, une plante aromatique et médicinale, utilisée notamment pour les soins mortuaires. Au-delà de la porte, les plantes du paradis : le palmier, arbre des justes, des saints et de la Résurrection, le grenadier, arbre de la terre Promise, plein de promesses. 
Sept brebis, une infinité… Et la douceur du Berger…

MERCREDI SAINT

Une autre icône du Bon Pasteur.

Le Christ va chercher la brebis perdue dans un buisson d’épines qui le blessent à la tête, au côté, sur les mains et les pieds. Ces blessures renvoient à celles de la Croix où culmine l’œuvre de salut. Le bâton de berger dessine, avec les deux souches croisées sur lesquelles il est posé, un chrisme symbole du Christ.
Cette icône appelle nos pasteurs à imiter la miséricorde du Christ qui verse son sang pour le pardon de nos péchés.

JEUDI SAINT

Icône du Précieux Sang

A défaut d’une icône de la Cène (elle est en cours), une icône du Précieux sang.
Méditée, et composée pour la première fois, à partir de toutes les références scripturaires au sang de Jésus, on y trouve la circoncision du Christ, à l’ombre d’une vigne l’institution de l’Eucharistie, la sueur de sang à Gethsémani, la flagellation et la crucifixion, préfigurée par le sacrifice de l’agneau. Dans le cadre, les instruments de la Passion.
« Par ses blessures, nous sommes guéris. »

VENDREDI SAINT

La Crucifixion

Jusqu’au XI°s., le Christ était représenté vivant sur la Croix, les yeux ouverts, vêtu d’une colobe ou d’une dalmatique, triomphant. La représentation du Christ mort a soulevé des oppositions comme celle des légats du Pape qui l’avaient vue à Constantinople en 1054.
Les icônes du Christ mort en Croix conservent une expression grave et paisible. La victoire sur la mort est symbolisée par la grotte sous la Croix avec le crâne d’Adam. A droite, Marie, debout, resserre son manteau de la main gauche et désigne le Christ de sa droite, invitant saint Jean et chacun de nous à contempler le mystère du Salut. Un des anges accompagne l’Église, figurée comme une femme, pour recueillir le sang du Christ. Traditionnellement, de l’autre côté un ange chasse la Synagogue ; cette scène est volontairement omise par respect pour nos frères juifs.


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