[TOUSSAINT] Les questions #cash autour de la mort et du deuil - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

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Publié le 27 octobre 2020

[TOUSSAINT] Les questions #cash autour de la mort et du deuil

La fraternité des missionnaires diocésains répond à toutes les questions que l’on se pose autour de la mort et du deuil. Ces réponses sont à retrouver dans la lettre d’infos diocésaine de la Toussaint 2020.

Pourquoi Dieu permet-il la mort ?

Pour moi Dieu, c’est la clarté du jour : « dies » en latin. C’est la lumière vers laquelle nous marchons tout au long de notre vie, comme en pèlerinage. La lumière brille et attire. Elle nous guide comme un phare dans les moments sombres de nos vies. Et puis, ce qui est beau avec la lumière d’un cierge, c’est que, plus on la transmet, plus elle se multiple, éclaire et réchauffe : c’est comme l’amour ! Précisément, l’autre nom de Dieu, c’est Amour ! C’est pourquoi on ne peut pas dire qu’on aime Dieu si on n’aime pas d’abord ceux avec qui nous partageons notre vie jour après jour !

Pour moi, la mort c’est l’aboutissement de notre itinéraire terrestre comme un grain de blé qui meurt pour donner la vie ou comme un fœtus qui aboutit à la naissance en mourant à la vie in utero. En fait, c’est la même vie qui se poursuit différemment. La naissance est un passage, la mort aussi est un passage de cette vie à la vie en Dieu pour toujours. « Dieu n’est pas le Dieu des morts mais des vivants » nous dit Jésus. Et Lui-même nous a tracé le chemin vers la vraie Vie…

Pour un chrétien, c’est toujours l’Amour et la Vie qui resurgissent et triomphent ! Bien sûr, la mort comprend toujours la douleur et la séparation mais soyons dans l’Espérance d’une vie transformée en Dieu.

Bernard Leclercq

Comment continuer à croire quand on a perdu un proche ?

Maman est décédée pendant le confinement, 500 km nous séparaient, en plus de ce méchant virus. Traverser le deuil, ce fut tout d’abord de la révolte et beaucoup de larmes. Et puis la consolation arrive dans la désolation : malgré la tristesse, la joie profonde de savoir maman auprès du Seigneur
qu’elle aimait tant. La parole de Dieu me rejoint en profondeur : les disciples d’Emmaüs dans l’évangile de Luc 24,13, l’apparition à Marie-Madeleine dans l’évangile de Jean 20,11, ces textes me parlent de la résurrection de Jésus, et dans la lettre de Saint Paul aux Romains 8,38 « ni la vie, ni la mort… rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur ».

Ce texte m’invite à entrer dans un chemin de prières en confiant ma douleur. Il m’invite à me laisser aimer et consoler par notre Seigneur et être remplie de l’espérance en la vie éternelle. J’ai écrit une lettre à maman en développant les 3 mots « merci, pardon, s’il te plait ». J’ai déposé cette lettre en offrande au cours d’une messe.

Elisabeth Mestrallet

Il y a quoi après la mort ?

Pendant les missions, lorsque nous allons à la rencontre des gens une des questions qui revient souvent est : « Il y a quoi après la mort ? ». Il n’est
pas facile d’y répondre comme cela, mais nous pouvons nous appuyer sur la Parole de Dieu.

Voici ce que nous dit l’apôtre Paul dans sa lettre aux Thessaloniciens :
« Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l’ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n’ont point d’espérance. Car, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, croyons aussi que Dieu ramènera par Jésus et avec lui ceux qui sont morts. »

Ces paroles me rassurent. Même ces premiers chrétiens se posent des questions ! Et Paul en réponse ne leur fait pas un cours dogmatique. Il leur fait part de sa propre expérience, sur le chemin de Damas. C’est Jésus, le crucifié, le ressuscité, qui est venu à sa rencontre. Cette expérience sera déterminante pour lui. Il en sera bouleversé. Il n’aura de cesse de manifester par la parole et par sa vie que le Christ non seulement est vivant, qu’il est miséricorde mais surtout qu’il nous attend.

Père Dominique Fleury

Pourquoi aller au cimetière ?

J’aime bien aller au cimetière. Parce que Je n’oublie pas mes racines, mes aïeux, mes parents et grands parents de qui je tiens la vie. Parce que j’y vois que je mourrai un jour ; Parce que je considère la fragilité de ma vie . Parce que je fais le point de ma vie à la lumière de Jésus mort et ressuscité et à la lumière de la vie de mes chers défunts. Parce que je relativise ainsi toutes mes préoccupations et je les remets entre les mains de Dieu. Parce qu’il me faut des signes tangibles pour vivre les deuils. Parce que j’honore les morts et je prie pour eux, et que le cimetière me rend visible quelque chose de leur présence. Parce que je découvre et j’apprends comment la mort est considérée dans nos cultures  selon les époques. Parce que le cimetière montre, malgré les diversités de rites funéraires,  l’égale dignité de tout être humain face à Dieu et à la mort, ce grand passage. Parce que je me recueille devant les tombes des indigents, des enfants, des jeunes, des couples, des familles, des militaires, des inconnus, des bienfaiteurs de l’humanité. J’aime bien aller au cimetière.

Père Vincent Di Lizia.

Comment faire pour avoir la vie éternelle ?

Tous ceux qui aiment Dieu sont déjà dans l’Éternité. La vie éternelle est la vie après la mort que Dieu donne à tous les hommes qui ont vécu
en sa présence sur Terre. Celui qui vit l’évangile en vérité, en paroles et en actes, aura la vie éternelle. Jésus, pour nous aider à prendre possession de
cet héritage de Dieu, son Père et notre Père, a accepté de prendre notre condition d’homme. Nous aider à parvenir à la vie éternelle était le résumé
de tout le programme de Jésus. A sa suite et comme Lui, les Apôtres ont pris la relève et aujourd’hui nos pasteurs portent ce même souci.

Dans l’évangile, un jeune homme riche interroge Jésus : « Comment faire pour avoir la vie éternelle ? ». Et la réponse de Jésus est très claire :
« Va, vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, viens et suis-moi. ». La suite de l’évangile nous dit que le jeune homme s’en alla tout triste parce qu’il avait de grands biens. Ici, il s’agit du jeune homme riche. Et nous de quoi sommes-nous riches ? Par quoi, sommes-nous empêchés de suivre le Christ pour parvenir à la vie en plénitude ?

Ces réponses, nous les trouvons dans notre histoire personnelle à travers la relecture quotidienne de notre vie. Mais c’est avec Jésus que cela est possible.

Soeur Edwige Sanou

Faut-il faire venir les enfants aux enterrements ?

Est-il approprié de proposer à un enfant d’être présent aux funérailles ? Cette question surgit après le décès d’un proche. La famille est la mieux placée pour connaître l’enfant et agir pour son bien. Elle le préparera à vivre cette expérience en lui donnant des explications sur ce qui va se
passer. Il verra des personnes très tristes et lui-même pourra ressentir du chagrin et avoir envie de pleurer. Ainsi informé, il sera moins inquiet.

Sa présence est recommandée, même à un jeune âge, s’il souhaite y participer. Il est nécessaire qu’il soit accompagné par un adulte. L’écarter des obsèques pourrait laisser des traces profondes et générer de la tristesse et de la colère. L’enfant peut aussi choisir de ne pas être présent aux funérailles. Il importe de respecter son choix. Présent ou non, l’enfant peut participer de plusieurs façons à la cérémonie, en faisant un dessin
ou en écrivant un poème. Les enfants ont une approche simple de la mort. Leur fraîcheur et leur spontanéité invitent les adultes à regarder d’une autre façon la réalité de la mort.

Cécile Leclercq

Comment garder l’espérance alors qu’on est triste ?

Croire en Dieu donne de la joie mais n’évite pas la tristesse. Jésus lui-même a été triste et tout particulièrement durant sa passion. « Mon âme est triste à en mourir » dit-il dans le jardin de Gethsémani (Mt 26,38). Quand nous sommes tristes, nous pouvons confier cette tristesse à Jésus. La prière des
psaumes peut être d’une grande aide. Certains sont un véritable appel à l’aide auprès de Dieu. Je me souviens d’un moment d’épreuve dans ma vie où une grande tristesse m’habitait. Ma prière était plutôt une lamentation qui trouvait son écho dans les paroles de ce psaume : « Pitié pour moi
Seigneur, je suis dans la détresse ! Les pleurs me rongent les yeux, la gorge et les entrailles
» (Ps 31).

J’ai fait mienne cette prière et Jésus a entendu ma plainte. Sa réponse a été très consolatrice. Garder l’espérance quand on est triste, c’est peut-être déjà reconnaître notre incapacité à nous en sortir sans Jésus notre Sauveur et lui crier notre peine.

Thierry Mestrallet


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