Pour les diocésains – Mot de Mgr Etienne Vetö

Chers frères et sœurs du diocèse de Reims,

Le jeune homme qui découvrait, bouleversé, le vitrail de Chagall représentant le Christ crucifié – pourtant si paisible qu’il semblait en train de ressusciter déjà sur la croix -, ce jeune homme n’imaginait pas se retrouver un jour évêque auxiliaire du diocèse de Reims. L’expérience faite il y a de nombreuses années dans la Cathédrale m’a profondément marqué mais, après avoir connu la beauté des pierres et des paysages des Ardennes et de la Marne, ainsi que la richesse de son histoire, j’ai hâte de rencontrer les personnes concrètes qui en sont l’âme. J’ai hâte de connaître la vie, le labeur et le témoignage de sainteté quotidiens des membres de notre Église de Reims.

J’espère que mon expérience au sein de la Communauté du Chemin Neuf, avec notamment la pratique d’une collaboration étroite avec des laïcs et des personnes mariées, mon parcours d’enseignant de théologie et ces années passées à approfondir les mystères de la foi, ainsi que mes relations avec des chrétiens de différentes dénominations et avec le monde juif, pourront être utilement mis au service du diocèse. J’espère réussir à aider au mieux notre Archevêque et à le seconder dans ses nombreuses charges, à contribuer au renouveau de la pastorale du diocèse et, simplement, à trouver le moyen d’être au service de chacun là où il y en aura le plus besoin.

Pour cela j’ai vivement conscience que j’aurai besoin de l’aide de tous. Je suis particulièrement heureux de travailler avec Mgr Éric de Moulins-Beaufort et d’être guidé par lui. J’attends aussi beaucoup de la collaboration avec mes frères prêtres et diacres et de leur aide pour connaître le diocèse. Depuis des années, les membres du Chemin Neuf qui sont à Reims disent également beaucoup de bien de l’important engagement des laïcs et de la diversité de la vie religieuse. Je me réjouis déjà de découvrir ces richesses.

Je compte sur votre prière pour moi. De mon côté, déjà, j’ai commencé à vous porter dans ma prière. Comme en témoigne le Christ du vitrail de Chagall, la vie et la joie cohabitent souvent avec la douleur. Naissant au cœur et du cœur de la souffrance, sans toujours détruire la souffrance, elles sont pourtant plus fortes qu’elle. Dans notre vie de famille, de travail, de service de la société et de l’Église, je vous souhaite, je nous souhaite, de recevoir et de témoigner de cette « joie parfaite » (Jean 15,11), que promet et donne le Crucifié Ressuscité et Lui seul.

Père Etienne Vetö

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