Méditation en vue de la communion spirituelle, le dimanche 15 mars 2020, 3ème dimanche de Carême, année A, célébration du premier scrutin - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

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Publié le 13 mars 2020

Méditation en vue de la communion spirituelle, le dimanche 15 mars 2020, 3ème dimanche de Carême, année A, célébration du premier scrutin

De l’évangile selon saint Jean, chapitre 4, 5-26

En ce temps-là, Jésus arrive à une ville de Samarie, appelée Sykar, près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph. Là se trouvait le puits de Jacob. Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source. C’était la sixième heure, environ midi.

On peut se représenter la scène : Jésus, fatigué, assis près du puits, à l’heure la plus chaude. Il n’a rien pour puiser. Pourquoi est-il fatigué ? La route, certes, mais surtout la route du salut pour nous rejoindre, pour rejoindre chaque être humain et tout être humain.

Seigneur, je te rends grâce, toi qui m’attends près du puits.

Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne-moi à boire. » – En effet, ses disciples étaient partis à la ville pour acheter des provisions. La Samaritaine lui dit : « Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire, à moi, une Samaritaine ? » – En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains. Jésus lui répondit : « Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » Elle lui dit : « Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond. D’où as-tu donc cette eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné ce puits, et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? » Jésus lui répondit : « Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. » La femme lui dit : « Seigneur, donne-moi de cette eau, que je n’aie plus soif, et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »

Je vois la femme de Samarie. Elle porte en elle l’humanité entière. Elle a besoin d’eau, elle peut donner de l’eau à ce voyageur fatigué. Mais Jésus lui parle d’un don de Dieu, d’une source jaillissante. Tout être humain est comme un puits : fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, il a en lui une profondeur qui le relie à la vie jaillissante de Dieu. Jésus vient dégager en moi cette profondeur, que le péché ou la fatigue ou l’ennui, ou la peur obstruent trop souvent. Par le baptême et la confirmation, il creuse en moi ce puits pour le brancher sur le jaillissement de l’Esprit-Saint.

Béni sois-tu, Seigneur, pour l’eau de ton Esprit qui jaillit au fond de ma liberté. Apprends-moi toujours à puiser en lui. Que ton Esprit-Saint imprègne mes choix et mes actes.

Jésus lui dit : « Va, appelle ton mari, et reviens. » La femme répliqua : « Je n’ai pas de mari. » Jésus reprit : « Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari : des maris, tu en as eu cinq, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; là, tu dis vrai. » La femme lui dit : « Seigneur, je vois que tu es un prophète !… Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là, et vous, les Juifs, vous dites que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. » Jésus lui dit : « Femme, crois-moi : l’heure vient où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem pour adorer le Père. Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ; nous, nous adorons ce que nous connaissons, car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient – et c’est maintenant – où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et vérité : tels sont les adorateurs que recherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l’adorent, c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. » La femme lui dit : « Je sais qu’il vient, le Messie, celui qu’on appelle Christ. Quand il viendra, c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. » Jésus lui dit : « Je le suis, moi qui te parle. »

Jésus n’est décidément pas venu pour installer l’eau courante chez cette femme de Samarie, mais pour ouvrir en elle la source de l’Esprit-Saint qui la fait fille du Père. Pour cela, il faut un peu de vérité. Jésus ne lui fait pas la morale. Il se contente de dire ce qui est. La femme réplique : quelle religion choisir ? Mais la question est ailleurs : les vrais adorateurs adorent le Père en esprit et en vérité, c’est-à-dire dans le temple de leur cœur. Jésus, le vrai Fils, vient nous prendre en lui, avec lui, pour que, par lui, nous puissions être tournés vers le Père. Vivre, ce n’est pas seulement boire ou manger, ce n’est pas seulement entretenir sa vie. Vivre, c’est choisir ce qui nous fait porter la vie en esprit et en vérité. Vivre, c’est choisir la charité plutôt que l’égoïsme, le partage plutôt que la peur de manquer, la vérité plutôt que le mensonge…

Seigneur, tourne-moi vers le Père. Donne-moi de l’adorer, avec toi, en toi, par mes pensées et mes actes, en aimant en actes et en vérité.

Intentions :

Je confie au Dieu vivant les 30 catéchumènes adultes du diocèse qui seront baptisés dans la nuit de Pâques : que la force des scrutins les soutienne dans leur marche vers le baptême.

Je confie les médecins et tous les soignants et tous les responsables politiques et sociaux. Je confie les personnes fragilisées qui sont à l’hôpital, en maison de retraite, en EHPAD, celles et ceux qui sont isolés chez eux.

Je confie au Seigneur les peuples qui connaissent la guerre et la violence. Que les élections municipales dans notre pays, malgré l’épidémie, permettent au plus grand nombre de se sentir membre de la nation.

Je confie tel voisin, telle voisine, tel proche, tel membre de ma famille.

  1. Si tu savais le don de Dieu, quel est celui à qui tu parles, c’est toi qui m’aurais demandé de te l’eau vive. Car l’eau que je te donnerai, en toi sera source de vie.
  2. Toi qui venais puiser de l’eau, je t’ai puisée de ton abîme.  Sans eau j’ai purifié ton cœur. En toi j’ai fait couler ma vie. C’est de la croix qu’elle a jailli, l’eau et le sang versés pour tous.

Seigneur, en ce dimanche, je ne puis participer à la Messe physiquement. Je m’unis de tout mon cœur à la messe célébrée dans l’espace missionnaire et à toutes les messes célébrées de par le monde. Par toi, je suis en communion avec ceux qui, en ce dimanche, te rendent grâce et reçoivent ta parole. Je suis uni à ceux et celles qui sont à l’hôpital, à ceux ou celles qui sont en prison, à ceux ou celles que leur métier empêche de se rendre à la messe le dimanche. Que cette communion spirituelle nous ouvre, Seigneur, à une charité plus grande, à une plus grande attention à ceux qui nous entourent. Je porte devant toi ceux et celles qui souffrent, ceux et celles aussi qui, comme cette femme de Samarie, pensent être méprisés par beaucoup. Béni sois-tu, Seigneur, qui veut venir faire ta demeure dans la profondeur de mon cœur. Donne-moi d’être attentif à ta présence et de recueillir l’eau vive que tu me partages.

Prions :

Tu es la source de toute bonté, Seigneur, et toute miséricorde vient de toi ; tu nous as dit comment guérir du péché par le jeûne, la prière et le partage. Écoute l’aveu de notre faiblesse : nous avons conscience de nos fautes. Patiemment, relève-nous avec amour. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.


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