Méditation en vue de la communion spirituelle - 5ème dimanche de Pâques - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

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Publié le 9 mai 2020

Méditation en vue de la communion spirituelle – 5ème dimanche de Pâques

Père Bruno Hayet, Responsable Espace missionnaire Ardennes-Sud

Jean 14 1-12

  1. C’est juste après le lavement des pieds. Moment qui prend place lors d’un repas, la Cène ? pour nous dire qu’il n’y a pas de prière à Dieu sans service des hommes et réciproquement. Et pourtant, il semble que les apôtres rassemblés ce soir-là autour de Jésus, à qui il a lavé les pieds ! qu’il a confiés les uns aux autres (Jn 13 15) tout n’est pas été compris encore, tout ne soit passé dans leur cœur pour aller aux mains !…
  2. Ils sont trois à poser des questions d’ailleurs :
  3. Thomas « nous ne savons pas où tu vas, comment saurions-nous le chemin ? » (Jn 14 6)
  4. Philippe « montre nous le Père, et cela suffit » (Jn 14 8)
  5. Jude « qu’est-il arrivé pour que tu doives te manifester à nous et non au monde » (Jn 14 22)
  • Comme toujours la réponse de Jésus va les emmener plus loin.  Comme avec Nicodème (Jn 3 4-8)), comme avec la femme de Samarie (Jn 4 11-14) et bien d’autres (Jn 11 11-16) dont déjà les apôtres !
  • Jésus ouvre au sens de sa vie, à toute sa vie, et c’est bien ce qu’il propose aussi aux disciples, à nous-mêmes : « Personne ne vient au <père sinon par moi » (Jn 14 6c). De la crèche à la croix vers sa gloire – ni plus ni moins ! c’est le sens de la vie d’une vie chrétienne. ? et il invite à nous mettre derrière lui, même plus, il nous précipite à sa suite. On ne peut demander à Dieu que ce qu’il peut donner ; c’est-à-dire tout ! « Celui qui croit en moi, fera lui aussi les œuvres que je fais, et même il en fera de plus grandes » (Jn 14 12).
  • Alors comment aider nos amis Thomas, Philippe et Jude à avancer et nous avec ! ? Jésus y a pensé. En confiant à Marie-Madeleine, si bien nommée « l’apôtre des apôtres » d’ouvrir par son témoignage, et sa vie, ses amis, à commencer par Pierre et Jean et les autres (Jn 20 1-18) à sa présence nouvelle.
  • Jésus a répondu à Thomas que pour le suivre, vivre en chrétien, il fallait le reconnaître et « le vivre » comme « le Chemin, la vérité, la vie » (Jn 14 6b). Il y a bien des compréhensions de ces mots du Seigneur.
  • Marie-Madeleine dans sa rencontre, avec le Christ ressuscité, a été provoquée à un triple déplacement de sa vie, pour mieux et plus suivre Jésus. « A une triple reconnaissance » (cf frère Christophe Bourreux, O.P. carême 2005) – reconnaître Jésus dans sa nature humaine et ressuscitée ! elle le prend pour le jardinier (Jn 20 15) – reconnaître, au sens de la reconnaissance, le remerciement, elle peut relire-relier, sa vie avec le Seigneur et tout ce qu’il a fait pour elle en la libérant (Lc 8 2) – reconnaître, aller voir en avant, comme une reconnaissance du terrain, du chemin, aller à la rencontre en allant voir les apôtres pour qu’ils se mettent à leur tour en route (Jean 20 17) « va vers les frères et dis-leur… »
  • Cette triple reconnaissance, « construit son existence » d’apôtre des apôtres (Ch. Bourreux). Tout comme la leur, et la nôtre.
  • Le CHEMIN, c’est l’incarnation, toute l’humanité de Jésus qui n’a pas péché, ni édulcoré, ou mitigé sa vie humaine et corporelle. Sa famille, ses relations, son milieu et son époque, les tensions autant que les adhésions moins nombreuses, ne l’oublions pas ! tout a constitué, par sa manière de vivre à nous dire qui il était. 
  • LA VÉRITÉ, c’est la PASSION.  Comment il a mené sa vie jusque-là. En aimant jusqu’au bout, et son Père dans la confiance et les hommes dans sa mission. La vérité de l’incarnation, nous révèle dans sa Passion un Dieu fait homme, qui se « vide de sa divinité » en mourant et fait accéder ainsi pour ‘toujours notre humanité dans la sainteté. Tout a constitué par sa manière d’aimer à nous dire qui il était.
  • LA VIE, c’est l’ETERNITÉ à laquelle il accède, fait retour, pour la résurrection. De son « abandon au Père comme le Fils total » (G. Mantelet). C’est cette qualité filiale absolue qui est la raison du don de la vie de l’éternité. Qualité que Jésus avait déjà, qu’il a vécu parmi nous, qui s’accomplit dans cet accueil réciproque du Père et du Fils tout à contribué par son être avec nous – Emmanuel – à nous ouvrir à cette vie, au salut – Jésus, Dieu sauve.
  • À notre tour ! Marie-Madeleine, après Pierre et Jean, avec Thomas, Philippe et Jude vient nous chercher ! nous éveiller !
  • Notre chemin – Ce que nous sommes et vivons actuellement. Plus ou moins bien. Avec plus ou moins de moyens, de projets, de confiance, d’inquiétude. Mais nous le vivons. Notre intervention, c’est notre façon, nos possibilité si infimes soient-elles de rester proche des autres. Un appel téléphonique. Ramener un peu plus de courses. Donner un peu plus que d’habitude à qui a besoin ? Partager, et d’abord du temps, ou en argent ! peut-être…
  • Notre vérité – Le confinement comme l’écrivait FG. Xerri (La Croix 29 mars 2020) « n’est ni une calamité ni une opportunité » il est. Et ce que j’en peux faire. Repenser mes ressources, lesquelles développer. Si j’ai mis en place, des rendez-vous, par la prière, les offices, la communion spirituelle, si le matin est un acte d’offrande et le soir un temps de relecture et une action de grâce, si je n’y avais plus pensé et pense pouvoir essayer, c’est bien ! Commencer, continuer, pour goûter mon essentiel : ce que je suis pour Dieu bien au-delà de l’efficacité, de la rentabilité. Contraint et forcés par les nécessités de la situation, puissions-nous reconnaître que la plus grand richesse reçue et donnée et la gratuité de la vie !
  • Notre vie – Justement. Solitaire pour beaucoup, nous sommes solidaires cependant. La pandémie est mondiale. Avions-nous besoin de cela pour savoir que le monde est global ? comment notre attention va continuer et notre action, de se porter au-delà de nos frontières ? « Va vers tes frères… » et le reconnaissent, le vivre après, encore n pour ne pas céder à la reprise de la compétition nationaliste, des replis identitaires.
  • Baptisés du « sacrement de la résurrection de Jésus, qui nous fait ressuscités » (Guerric d’Igny – 2ème sermons sur Pâques), comme Marie-Madeleine, triplement reconnaissante, courrons donc sur le véritable chemin de la vie.

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