L'info hebdo du Père F. Pinon - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

Ermitage Saint Walfroy - Publié le 5 février 2023

L’info hebdo du Père F. Pinon

« Nous croyons et nous affirmons que tous nous sommes appelés à la Résurrection. En signe de cette foi et de cette espérance, je bénis votre corps au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit ».

Chers paroissiens

                A la fin des funérailles, nous entendons ces paroles, qui sont suivies par l’aspersion du corps puis de son encensement. Ces mots rappellent très clairement notre foi et notre espérance en la résurrection de nos défunts et en la nôtre ; elles-mêmes sont fondées sur l’évènement de la Résurrection du Seigneur. Les Apôtres en ont été les témoins : la résurrection de Jésus n’est certes pas une invention réconfortante de l’esprit humain, mais bien l’Evènement décisif qui retourne notre vie, qui la transforme radicalement quand la mort paraît nous l’enlever. C’est pourquoi nous célébrons chaque dimanche la résurrection du Seigneur ; c’est la Pâques hebdomadaire, et nous ne pouvons pas nous en passer. Dieu lui-même nous y convie, chez lui, car l’église est sa maison avant d’être la nôtre. Nous le remercions en lui présentant le don qu’il nous a fait : son Fils, et nous communions à Lui pour que soit nourrie en nous la vie reçue à notre baptême et pour que notre vie en soit transformée pour une pleine et définitive communion à sa propre Vie. Prendre l’habitude de venir à la messe chaque dimanche donne ainsi une vertu, une force qui nous aide à rester fidèle à cette rencontre avec le Seigneur ressuscité et avec les frères et sœurs de la communauté paroissiale. Sinon, comme nous l’entendons parfois, toutes sortes d’arguments viennent saper notre fidélité à son invitation : le besoin de prolonger le sommeil matinal pour se reposer de la fatigue, la nécessité pour la santé d’une pratique sportive, le ravitaillement pour la semaine au supermarché … et puis, finalement, ce qui compte avant tout n’est-il pas d’aimer son prochain ? Mais en tout cela, ne s’agit-il pas d’une question de foi ? Il est certainement plus simple d’aimer son prochain que l’on voit que de croire en Dieu qu’on ne voit pas ! Mais, si c’est en son nom, comment prétendre pouvoir aimer sans croire ? Et la foi ne s’exprime-t-elle pas au plus haut point à la messe lorsqu’en recevant à la communion ce qui n’est plus du pain mais le Corps du Christ, nous répondons « Amen », c’est-à-dire « Je crois. » Ce pur acte de foi devant un tel Mystère ne dépasse-t-il pas la confession de foi de saint Thomas, quand le Seigneur ressuscité, lui apparaissant, l’invitait à cesser d’être incroyant : « Mon Seigneur et mon Dieu ! ». Si nous ne nous laissons pas entraîner chaque dimanche jusqu’à une telle confession de foi, nous nous éloignons insensiblement de la communion avec Dieu et avec notre prochain. La résurrection devient un vague et obscur horizon, et notre espérance s’éteint insensiblement comme la mèche d’une lampe qui n’a plus d’huile. Vraiment, « heureux ceux qui croient sans avoir vu ! », c’est le Seigneur lui-même qui le dit. Croyons-Le !

Partager

Notre site utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité et mesurer l'audience. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies dans les conditions prévues par nos mentions légales.