Ermitage Saint Walfroy - Publié le 6 mars 2023 L’édito du Père F. Pinon Chers paroissiens, « Bénissez-moi, mon Père, parce que j’ai péché. » Ne sont-elles pas étonnantes ces paroles, par lesquelles s’ouvrent le sacrement de Pénitence et de Réconciliation ? Comment dire du bien de celui qui a fait du mal ? Et pourtant ces mots rappellent d’emblée à celui qui les prononce en venant se confesser que Dieu fait la différence entre le pécheur et son péché : Dieu détruit le péché et il sauve le pécheur ; il déteste le mal, mais il garde un amour fidèle et passionné pour le pécheur. Sans doute est-ce notre condition de pécheur qui nous fait confondre spontanément les deux ; facilement nous réduisons la personne au mal qu’elle a commis et nous la condamnons ; ou alors, par une mauvaise compréhension de la miséricorde, nous fermons les yeux sur le mal qu’elle a commis et nous la condamnons aussi en la laissant s’enfermer dans sa faute. Et bien sûr on peut agir ainsi envers soi-même. Sans doute cette confusion n’aide-t-elle pas à discerner le péché dans notre vie et à le désigner nommément ; elle n’encourage pas non plus la conscience à faire la vérité et à venir à la lumière. Seul la foi en Dieu, qui est Miséricorde, peut nous conduire résolument, en confessant l’amour qu’Il a pour nous, à confesser ensuite clairement nos péchés. Leur aveu oral dans le secret du Sacrement qui semble coûter à beaucoup de chrétiens est pourtant nécessaire : il permet, en les exprimant, de les faire sortir de soi-même, de les mettre à distance devant soi et de s’en détacher. Le Seigneur dans sa miséricorde peut alors s’en saisir et les détruire ; il efface la culpabilité du pécheur et, par son amour, il lui fait aussitôt le don de sa paix et de sa joie. En ce temps de Carême, faisons deux rêves : le premier est que chacun d’entre nous reçoive le Sacrement de Réconciliation avant les fêtes de Pâques. Celui-là est possible et nos communautés paroissiales s’en trouveraient puissamment renouvelées. Le second : que toute personne, croisant un prêtre dans la rue, ose lui dire : « Père, bénissez-moi parce que j’ai péché ». Les cabinets de psychologues et de psychiatres se videraient largement ; les églises se rempliraient de fidèles qui en rendraient grâce à Dieu … et les restaurants aussi, de personnes follement joyeuses de vivre enfin réconciliées. Avec notre amitié fraternelle et notre prière Père François et l’équipe pastorale Partager Imprimer
Chers paroissiens, « Bénissez-moi, mon Père, parce que j’ai péché. » Ne sont-elles pas étonnantes ces paroles, par lesquelles s’ouvrent le sacrement de Pénitence et de Réconciliation ? Comment dire du bien de celui qui a fait du mal ? Et pourtant ces mots rappellent d’emblée à celui qui les prononce en venant se confesser que Dieu fait la différence entre le pécheur et son péché : Dieu détruit le péché et il sauve le pécheur ; il déteste le mal, mais il garde un amour fidèle et passionné pour le pécheur. Sans doute est-ce notre condition de pécheur qui nous fait confondre spontanément les deux ; facilement nous réduisons la personne au mal qu’elle a commis et nous la condamnons ; ou alors, par une mauvaise compréhension de la miséricorde, nous fermons les yeux sur le mal qu’elle a commis et nous la condamnons aussi en la laissant s’enfermer dans sa faute. Et bien sûr on peut agir ainsi envers soi-même. Sans doute cette confusion n’aide-t-elle pas à discerner le péché dans notre vie et à le désigner nommément ; elle n’encourage pas non plus la conscience à faire la vérité et à venir à la lumière. Seul la foi en Dieu, qui est Miséricorde, peut nous conduire résolument, en confessant l’amour qu’Il a pour nous, à confesser ensuite clairement nos péchés. Leur aveu oral dans le secret du Sacrement qui semble coûter à beaucoup de chrétiens est pourtant nécessaire : il permet, en les exprimant, de les faire sortir de soi-même, de les mettre à distance devant soi et de s’en détacher. Le Seigneur dans sa miséricorde peut alors s’en saisir et les détruire ; il efface la culpabilité du pécheur et, par son amour, il lui fait aussitôt le don de sa paix et de sa joie. En ce temps de Carême, faisons deux rêves : le premier est que chacun d’entre nous reçoive le Sacrement de Réconciliation avant les fêtes de Pâques. Celui-là est possible et nos communautés paroissiales s’en trouveraient puissamment renouvelées. Le second : que toute personne, croisant un prêtre dans la rue, ose lui dire : « Père, bénissez-moi parce que j’ai péché ». Les cabinets de psychologues et de psychiatres se videraient largement ; les églises se rempliraient de fidèles qui en rendraient grâce à Dieu … et les restaurants aussi, de personnes follement joyeuses de vivre enfin réconciliées. Avec notre amitié fraternelle et notre prière Père François et l’équipe pastorale