L’édito du Père F. Pinon

Chers paroissiens,

         Dans une émission de télévision, un haut élu de la République, répondant à une question sur sa situation conjugale, a répondu : « L’amour, quand cela vous tombe dessus, vous n’avez pas le choix ». Réponse peut-être romantique, mais certainement fausse et irresponsable : nous avons le choix et nous avons à répondre aussi des conséquences de nos actes. Quand bien même votre fils ou votre fille auraient un coup de foudre pour leur professeur de français ou pour leur entraîneur sportif, ils pourraient parfaitement choisir de ne pas y succomber, en servant de leur intelligence et de leur volonté. Le monde n’est pas un théâtre et personne n’y joue un rôle, mais le lieu où chacun engage sa vie. Dire que l’on n’a pas le choix lorsqu’on est attiré par une personne excuse l’adultère … et tout le reste. Le même parlait de « ses enfants et de ses petits-enfants » ; il est possible qu’il les considère comme tels ; cependant, ce ne sont pas les siens, mais en réalité ceux de sa femme et de l’homme à qui il l’a prise. Le titre de l’émission pourrait suggérer qu’il s’agit de bavardages et qu’il ne faut pas leur accorder d’importance. Mais les mots ont un sens et c’est pour cela qu’ils ont de l’importance. Ballotés au gré de courants puissants qui laissent penser que tout se vaut, que l’on peut dire tout et son contraire, il n’est pas étonnant que beaucoup de gens soient perdus, et parmi eux bien des jeunes. Il n’est pas surprenant non plus que 70% des Français aient consulté un psychologue en 2022. Le mensonge est une prison mentale. Pour ajouter à la confusion, certains media aiment noter que cet élu a été formé par les Jésuites et qu’il a demandé le baptême lorsqu’il était jeune adolescent. Mais nous nous rappelons ces paroles du Christ : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres ». (Jn 8, 31-36). Il ne suffit pas d’avoir reçu le baptême, il faut encore s’efforcer de le vivre, et de le vivre chaque jour. Sans une réelle relation personnelle au Seigneur Jésus – « Dieu sauve » -, nourrie dans la méditation de sa Parole et par les sacrements de la route (la Réconciliation et l’Eucharistie), il n’est point de progrès possible. Cela nous concerne tous.

Avec notre amitié fraternelle et notre prière,

particulièrement pour toutes les familles touchées par la maladie ou le deuil.

Père François Pinon et l’équipe pastorale