L'édito du Père F. Pinon - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

Ermitage Saint Walfroy - Publié le 13 novembre 2022

L’édito du Père F. Pinon

Chers paroissiens,

Un vent mauvais souffle sur le monde, sur l’Eglise, et il peut s’infiltrer jusque dans nos communautés. Ce n’est certainement pas le souffle du Saint-Esprit, mais plutôt le vent du diable, qui divise en semant le désordre et la confusion. Qui d’entre nous n’a pas été à nouveau secoué par les informations nationales de ces derniers jours, partagé aussi entre la rage et l’abattement ? Mais ne faut-il pas accueillir tout cela avec beaucoup d’humilité et en cultivant une espérance plus forte que tout ? Ceux qui ont commis des actes condamnables, et d’ailleurs insensés, ne sont-ils pas de la même humanité que nous, blessée à son origine et capable du pire ? Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus se désolait de bénéficier de la part du Seigneur d’une moindre miséricorde que Marie-Madeleine, jusqu’au jour où elle comprit que sa propre faiblesse avait été préservée de telles chutes par cette même miséricorde divine. Lorsque nous regardons l’histoire de l’Eglise depuis sa naissance, nous pouvons vérifier la parole du Christ, alors qu’à de certains moments la barque prenait l’eau de toutes parts : « Les puissances du Mal ne l’emporteront pas sur elle. » (Mt 16, 18). Dans les périodes les plus sombres de l’histoire humaine aussi, c’est de l’Eglise qu’a pu sortir la lumière de la vérité et de l’amour : loin de se soucier d’elle-même et des souffrances qui l’accablaient en son sein ou de l’extérieur, elle n’oubliait pas de se tourner vers les pauvres de toutes sortes pour les servir humblement et leur rendre l’espérance. Chrétiens catholiques, nous sommes renvoyés chacun à notre propre conscience et à l’appel incessant à la conversion qui retentit en elle, si du moins nous prenons soin d’entendre ce que nous dit la Parole de Dieu ; si nous reconnaissons que nous sommes bien incapables par nous-mêmes de la mettre en pratique ; si nous cherchons dans les sacrements la puissance du Christ qu’il y déploie pour nous sauver du Mal. Mais les églises sont loin d’être pleines ; quant à nos confessionnaux, ils sont vides. La Journée mondiale des Pauvres, aujourd’hui, suivie par la journée nationale du Secours catholique, dimanche prochain, nous rappelle, en cette fin d’année liturgique, que nous serons jugés sur l’amour : « Ce que vous avez fait au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous l’avez fait. » (Mt 25, 34). Comprenons donc à quelle sainteté de vie nous sommes appelés ! Cet appel n’est pas destiné à un petit nombre, mais à nous tous ; cette sainteté de vie sera toujours un don à recevoir de Dieu ; elle sera toujours une responsabilité à accomplir dans le monde. Le reste n’est que du vent.

Avec notre amitié et notre prière

Père François Pinon et l’équipe pastorale

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