L'art floral liturgique - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

Sedan-Yvois - Publié le 18 février 2021

L’art floral liturgique

Les fleurs sont l’élément essentiel de la décoration dans la plupart des églises. Mais il ne s’agit pas de fleurir une église au gré de son inspiration. Il y a des codes. Chaque fête et chaque temps a sa couleur, sa forme et sa signification spirituelle. Le Carême en particulier.

En réalité, l’art floral dans la liturgie permet de rappeler la beauté de la Création de Dieu.

Pour le temps de Carême, on peut partir d’abord sur une composition très simple, dépouillée pour symboliser au mieux le désert avec des branches d’arbre mortes qui annoncent la Rédemption par le Croix, des pierres qui figurent la terre et quelques fleurs séchées qui symbolisent la mort avant la Résurrection.

Pour le 2e dimanche de carême, temps de la transfiguration, ont peut enluminer le bois sec afin d’accentuer le contraste entre la mort et la vie, entre la Passion et Pâques et ajouter des petits bouquets de jonquilles symbolisant l’espérance.

Pour le 3e dimanche de carême rappelant ce que Jésus dit à la Samaritaine : « Si tu savais le don de Dieu » Jean, 4-10, on peut ajouter une cruche symbolisant la miséricorde qui fait passer de la mort à la vie.

Pour le 4e dimanche de carême consacré à l’aveugle-né qui vivait dans les ténèbres, on peut allumer un cierge pour signifier la lumière du Christ

Pour le dernier dimanche du carême, celui de la résurrection de Lazare, la composition florale soulignera le contraste entre la mort et la vie en y ajoutant du feuillage printanier.

Le dimanche des Rameaux, le bouquet sera centré sur la Croix, on y ajoutera des palmes, le symbole de la victoire sur le mal ainsi que des fleurs blanches montrant la participation de Jésus à la gloire du Père ; l’ensemble sera complété de fleurs rouges qui évoqueront le sang versé par amour pour l’humanité.

Toutes ces fleurs qui accompagnent le carême sont là pour nourrir notre vie spirituelle et ses vertus. C’est la raison pour laquelle elles doivent avoir la plus grande expressivité, comme l’a souligné le pape Jean-Paul II dans sa Lettre Apostolique Vicesimus Quintus Annus : « Le pain et le vin, l’eau et l’huile, mais aussi l’encens, les cendres, le feu et les fleurs et presque tous les éléments de la création ont leur place dans la liturgie comme une offrande au Créateur et contribuent à la dignité et à la beauté de la célébration.

Partager

Notre site utilise des cookies pour vous offrir une expérience utilisateur de qualité et mesurer l'audience. En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies dans les conditions prévues par nos mentions légales.