La famille Goupil "Ce n’est pas toujours simple d’héberger sur une longue période quelqu’un d’extérieur à la famille mais c’est une expérience qui travaille nos coeurs en profondeur" Jeudi 18 mars - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

Sedan-Yvois - Publié le 18 mars 2021

La famille Goupil « Ce n’est pas toujours simple d’héberger sur une longue période quelqu’un d’extérieur à la famille mais c’est une expérience qui travaille nos coeurs en profondeur » Jeudi 18 mars

Chaque jeudi de Carême, des familles du diocèse témoignent de leur vie de famille. En ce jeudi 18 mars, Marie-Amélie et Jean-Edouard Goupil, ainsi que leurs 4 enfants, Malo (12), Gabin (10), Faustine (7) Alixane (3) partagent sur la fraternité.

« Peut-être n’en sommes-nous pas toujours conscients, mais c’est précisément la famille qui introduit la fraternité dans le monde ! » souligne le pape François, dans Amoris Laetitia.

Vivre la fraternité en famille, vous diriez que c’est…
Partager du temps tous ensemble ou les uns avec les autres, être à l’écoute des besoins de chacun, veiller les uns sur les autres, se rendre des services mutuels.

Qu’est-ce qui est source de joies dans votre vie de famille ?
Partager un bon moment à 6. Nous émerveiller tous ensemble. Recevoir nos proches et nos amis. Chanter et danser ensemble nous donne la pêche et nous fait oublier os petits tracas!

A l’inverse, qu’est-ce qui est source de peines dans votre vie de famille ?
Ce sont les conflits. Voir deux de nos enfants se disputer parfois violemment avec des cris, des pleurs et même des coups est difficile. Par ailleurs ils sont capables de grands moment de complicité et aiment beaucoup jouer ensemble. Mais trop souvent cela dérape et s’est fatigant et source de tristesse pour nous tous. Dans ces moments nous perdons tous un peu pied et les tensions se multiplient. A l’origine, une petite goutte d’eau, un mot de travers et au final une soirée gâchée alors que nous avons tant de beaux moments à vivre ensemble.

Comment cultivez-vous les liens fraternels dans votre famille ?
Nous avons besoin de moments de qualité tous ensemble. Le confinement a été d’une grande richesse pour cela. Pour cultiver les liens fraternels nous avons besoin de vivre des découvertes ensemble, de partager une émotion, de vibrer ensemble.
Nous vivons cela d’autant plus intensément que le lourd handicap de Gabin, 10 ans, rend ces moments précieux. Les organiser relève même parfois du « mini- exploit » ! Nous nous souvenons par exemple d’une randonnée dans le Lot qui a nécessité de porter le fauteuil roulant, de baignades à 6 qui demandent un long temps de préparation, plus récemment d’une balade avec un fauteuil ski. Les moments de retraite ou de pèlerinage (avec la communauté du Chemin Neuf, à Lourdes avec l’Ordre de Malte, ou tout simplement en famille à Lisieux ou ailleurs) nous renouvellent dans notre vie fraternelle familiale. Nous revenons au quotidien avec un plus grand souci les uns des autres, plus d’écoute, un désir de prière en famille affermi. Les semaines qui suivent sont souvent plus paisibles et plus joyeuses. En prenant le temps de redonner au Christ toute sa place dans notre vie familiale, notre fraternité est renforcée.

Le pardon en famille c’est…
A renouveler souvent même pour des petites blessures.

« A partir de cette première expérience au sein de la fraternité, nourrie par les liens d’affection et par l’éducation familiale, le style de la fraternité rayonne comme une promesse sur toute la société. » écrit le pape François dans Amoris Laetitia. 
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Et pour vous, quelle fraternité votre famille entretient-elle avec le reste du monde ?
Depuis quelques mois nous accueillons un jeune migrant à la maison avec l’association Hésope. Malick partage notre quotidien. Depuis plusieurs années nous avions le désir de faire quelque chose de concret pour ces jeunes réfugiés. Malick vient de Gambie, avec lui nous découvrons une autre réalité et une autre culture. Quand Malick nous cuisine un poulet mafé ou que nous, nous essayons de lui faire goûter des huitres, c’est un grand moment pour tous! Malick se fait discret mais nous partageons la plupart de nos repas avec lui et nous aimons parler de l’actualité, de musique, lui apprendre à jouer à nos jeux de société ou regarder un film ensemble. Ce n’est pas toujours simple d’héberger sur une longue période quelqu’un d’extérieur à la famille mais c’est une expérience qui travaille nos coeurs en profondeur. Il faut apprendre à trouver notre place à ses côtés. L’expression « gardien de ton frère » convient bien. Avec la présence de Malick nos enfants mesurent un peu l’immensité et la complexité du monde. Leur horizon s’est ouvert, ils savent qu’ils existent un ailleurs et que nous sommes chacun appelés à accueillir ou à être accueillis.

Auriez-vous une prière que vous aimez dire en famille, à nous partager ?
Nous aimons reprendre des petits refrains tout simple pendant nos prières. « Jésus toi qui a promis » « Mon père, mon père je m’abandonne à toi » ou encore « L’amour de Dieu est grand comme ça , est grand comme ça. Il est pour toi, il est pour moi, Alleluia » de soeur Agathe que les enfants aiment beaucoup.

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