Reims Nord - Publié le 15 janvier 2022 Historique de l’église St Benoît Historique de L’EGLISE SAINT BENOIT Article réalisé en partie par MT Nolleau & S Méhault grâce aux recherches de Jacques Terrisse fondateur et membre du groupe d’Etudes Archéologiques Champagne Ardenne La chapelle Saint Benoît En 1893, cela fait plus de quarante ans que le quartier Saint-Thomas se développe. L’église est devenue trop petite, elle contient à peine 500 places pour une population de 25 000 habitants. La construction d’une chapelle, ou église provisoire est lancée. Cette chapelle va servir d’église jusqu’en 1912. Le 25 avril 1893, la paroisse de Saint-Thomas demande donc l’autorisation de construire une nouvelle chapelle sur un terrain donné par la société de Tassigny frères et Cie, de 4 019 m², au lieu-dit Les-Trois-Piliers. Il semble qu’à l’origine, il y avait trois piliers, vestiges d’un vaste monument gallo-romain, qui aurait été utilisé au cours des siècles comme gibet Le 13 juin 1894 la nouvelle paroisse Saint Benoit est créée. Le nom de Saint Benoît a été choisi en raison du prénom du Cardinal Archevêque de Reims, Mgr Benoît Langenieux. Le 14 juin 1894, un décret signé par le président de la République Sadi Carnot (qui sera assassiné onze jours plus tard à Lyon) autorise la construction. L’édifice est construit en quatre mois, la première messe est célébrée le 28 octobre 1894. Le 16 décembre de la même année, le cardinal Benoît Marie Langénieux procède à la bénédiction solennelle de la chapelle pourvue d’une cloche nommée Marie-Bénédicte. La chapelle Saint Benoît En 1905, lors de la séparation de l’Église et de l’État, le terrain est prêté à la communauté religieuse pour 70 ans. La photo de l’ancienne chapelle ci-dessus a été prise le 15 février 1906, lors des inventaires. La chapelle par la suite a servi, après la construction de l’église actuelle, de salle de catéchisme. Deux religieuses du Saint Sauveur s’installent rue de Pongivart puis elles seront 4. En 1907,L’abbé Dupuit est le nouveau curé et en 1909, il achète avec ses deniers le terrain à, proximité pour construire une nouvelle église, mais aussi pour y créer une école de garçons et un patronage pour les filles. Le 1er octobre 1910, 50 élèves sont présents dans l’école, elle fonctionnera jusqu’après la seconde guerre mondiale. En 1975, soit à l’expiration du bail, la chapelle est détruite. Sur son emplacement, des immeubles de l’Effort Rémois sont alors édifiés. La nouvelle église Saint Benoît Pour construire cette nouvelle église, l’Abbé Dupuit choisit Max Sainsaulieu (qui réalisera entre autres de nombreux bâtiments dont le plus connu est la Bibliothèque CARNEGIE) Les travaux avancent vite et le 9 novembre 1912, Mgr Luçon la consacre. L’église Saint Benoit, l’année de sa construction (1912) La chapelle Saint benoit servira alors de salles de catéchisme jusque vers 1970 Saint Benoît : La chapelle (à gauche) et l’Eglise (à droite) L’architecture de St Benoît est de type basilical romain : une nef rectangulaire sans transept surmontée d’un plafond à caissons (qui confère à l’église une acoustique exceptionnelle), à deux rangées de colonnes, avec trois absides circulaires. Le plafond à caissons de l’église Saint Benoît Des éléments manquent encore comme le baldaquin de l’autel, les médaillons etc…. Les reliques de l’autel sont celles de Saint Nicaise et Saint Placide. Pendant la 1èreguerre mondiale, l’église fut atteinte par des obus en 1915. En avril 1917, tout le quartier est endommagé par des obus. L’église Saint Benoît bombardée durant la guerre 1914-18 Max Sainsaulieu réalise les travaux de reconstruction et de restauration. Elle rouvrit aux paroissiens en 1924. Mais sa restauration ne se termina vraiment qu’en 1935 Pendant la seconde guerre mondiale, d’importants dégâts sont constatés surtout pendant l’été 1944, en raison de la proximité des voies ferrées. L’église fut atteinte par une bombe qui n’explosa pas. Peu endommagée, elle rouvrit dès 1945. Les réparations reprennent dès mars 1945. Quelques caractéristiques de l’église Saint Benoît : Il n’y a pas de clocher mais un campanile séparé au-dessus de la sacristie (comme en Italie); Max Sainsaulieu s’inspire du modèle de l’église Saint Paul Hors les Murs à Rome. Les vitraux sont en partie dus à l’atelier Paul ou Jacques Simon (posés jusqu’en 1933) A partir de 1937, les vitraux sont réalisés par l’atelier De Troyeur. Ils sont signés « Les Demoiselles de Troyeur ». Ce sont 4 sœurs, qui à la suite de leur père Léopold, reprennent l’atelier familial situé dans le quartier. Cette église a aussi une autre particularité, il y a à l’intérieur de nombreux éléments « Art Déco » originaux. Il règne dans cette église une atmosphère de calme, de tranquillité et de sérénité propice à la prière et à la méditation. Partager Imprimer
Le 14 juin 1894, un décret signé par le président de la République Sadi Carnot (qui sera assassiné onze jours plus tard à Lyon) autorise la construction. L’édifice est construit en quatre mois, la première messe est célébrée le 28 octobre 1894. Le 16 décembre de la même année, le cardinal Benoît Marie Langénieux procède à la bénédiction solennelle de la chapelle pourvue d’une cloche nommée Marie-Bénédicte. La chapelle Saint Benoît En 1905, lors de la séparation de l’Église et de l’État, le terrain est prêté à la communauté religieuse pour 70 ans. La photo de l’ancienne chapelle ci-dessus a été prise le 15 février 1906, lors des inventaires. La chapelle par la suite a servi, après la construction de l’église actuelle, de salle de catéchisme. Deux religieuses du Saint Sauveur s’installent rue de Pongivart puis elles seront 4. En 1907,L’abbé Dupuit est le nouveau curé et en 1909, il achète avec ses deniers le terrain à, proximité pour construire une nouvelle église, mais aussi pour y créer une école de garçons et un patronage pour les filles. Le 1er octobre 1910, 50 élèves sont présents dans l’école, elle fonctionnera jusqu’après la seconde guerre mondiale. En 1975, soit à l’expiration du bail, la chapelle est détruite. Sur son emplacement, des immeubles de l’Effort Rémois sont alors édifiés.
