Etre Scout et Guide de France en temps de COVID

Les pionniers/caravelles du groupe SGDF de TINQUEUX ont maintenu leurs projets malgré la pandémie et avec les contraintes sanitaires. Ils nous les racontent en mode « interview »

Journaliste : Aujourd’hui, les Pionniers et Caravelles de Tinqueux partagent leur vision du scoutisme pendant la COVID.

Eloise : Être Scout et Guide de France c’est partir à l’aventure, rencontrer de nouvelles personnes et sortir de sa zone de confort. Cependant ce mouvement se rattache également à la solidarité et à l’entraide. C’est pourquoi les pionniers et caravelles de Tinqueux avaient comme projet cette année, appelé CAP, de venir en aide à diverses associations qui soutiennent des causes qui nous tiennent à coeur.

Journaliste : Quelles causes vous tiennent à coeur justement ?

Antoine : Durant cette période assez spéciale, les scouts et guides ont continué les échanges et n’ont pas perdu le cap d’aider son prochain. Entre la banque alimentaire, les nombreuses clean-walk, les échanges avec la maison de retraites… J’ai participé à chacune des réunions, c’est du pur moment de bonheur !

Journaliste : Même si la situation actuelle justifie justement de venir en aide à celles et ceux qui en ont besoin, ça n’a pas dû être simple de réaliser ces projets depuis plus d’1 an maintenant. Pourquoi les avoir réalisés ?

Maddy Lou : Toutes ces actions auxquelles nous avons participé sont en lien avec notre thème de l’année : « la solidarité ». Par exemple, nous avons participé à la collecte alimentaire. On se place à l’entrée d’un

Supermarché, puis on indique aux clients quels produits ils peuvent acheter en plus de leurs courses habituelles s’ils le veulent. Nous récupérons ensuite ces produits pour qu’ils puissent être distribués aux personnes n’ayant pas toujours les moyens de s’acheter de la nourriture. Eloise nous a également fait connaître l’association « Deux Mains c’est Maintenant ». Nous leur avons apporté notre aide pour offrir gratuitement de la nourriture aux personnes dans le besoin.

Eloise : Les actions menées avec l’association « Deux Mains c’est Maintenant » sont très enrichissantes. Cette association crée il y a 5 ans a pour objectif d’aider les personnes en situation de précarité. Pour cela, des maraudes, des distributions alimentaires, de vêtements, de produits hygiéniques et plein d’autres démarches sont mises en oeuvre. Nous avons eu en effet le plaisir de leur apporter notre aide lors de

différentes distributions alimentaires, ainsi que lors d’une collecte de produits hygiéniques féminins et pour bébés. Le contexte particulier qu’engendre la crise COVID est compliqué psychologiquement pour tous, d’autant plus pour les personnes isolées. Aussi, nous avons eu l’occasion d’échanger avec des personnes âgées à la Résidence ARFO Jacques Richard à Tinqueux, notamment pendant les fêtes de fin d’année.

Journaliste : Si je comprends bien, l’objectif de cette démarche était d’apporter un peu de réconfort et de soutien. Comment se sont passés ces échanges ?

Paulin : Nous avons fait cela dans le but d’apporter du lien à ces personnes qui en ont peu malheureusement en ces temps si durs en effet. Nous avons envoyé des lettres à certain·e·s résident·e·s de maison de retraites. Les retours ont été peu nombreux mais positifs, les personnes ayant eu l’envie de répondre ont tout de suite adhéré à l’idée et se sont prêtées au jeu (notamment Colette que l’on salue avec joie, n’est-ce pas Antoine ?)-(rires de Paulin, Samuel, Alexis, Léonard, Romain et Antoine qui en gardent des souvenirs !)

Antoine : C’est vrai, pour ma part, j’ai été mis en relation avec Colette de la résidence Jacques Richard. Nous avons eu quelques échanges de lettres brefs mais très sympathiques. Même si la crise sanitaire nous empêche certains trucs, les scouts et guides sont toujours prêts à rendre service !

Samuel : Avec notre équipe, nous avons participé à plusieurs Clean Walk avec l’association « Marchons Utiles ». On a pu prendre conscience de l’importance de ce geste écologique devant la pollution importante dans certaines zones où nous avons pu amasser plusieurs dizaines de sacs poubelles en l’espace de seulement 2 heures.

Alexis : C’est enrichissant de participer à ce genre de projet, on se sent utile pour la planète et cela se fait dans la bonne humeur générale car tous les participant·e·s sont heureux /heureuses d’être là, de se voir (surtout dans cette période).

Eloise : Nous estimons que l’écologie est un élément important. Le mouvement scout tient, par ailleurs, à respecter notre planète notamment par des camps d’été, se rapprochant le plus possible d’un impact carbone négatif.

Journaliste : J’ai également vu sur les photos que vous avez partagées sur votre compte Instagram (la « caratinqsteam ») que vous étiez accompagnés de personnes malvoyantes, comment ça s’est organisé ?

Paulin : Je ne me souviens plus exactement mais nous avions décidé de faire des binômes : un Pionnier ou une caravelle guidant un(e) malvoyant(e). Son chien ou sa chienne nous accompagnait mais ne les guidait

plus. Ce fut très enrichissant de partager ces moments entre nous, et c’était marrant d’entendre Denis demander à sa chienne de chercher les déchets qui traînaient par terre. Et elle en trouvait bien sûr.

Journaliste : Je vois que vous êtes très impliqués, avez-vous encore du temps pour vos projets d’ordre plus personnel ?

Léonard : La crise est un frein assez important dans l’établissement de nos projets, que ce soit pour le CAP ou même pour le camp (certains extra-jobs importants annulés). Cependant, elle ne nous a pas empêchés de garder contact dans la caravane.

Maddy Lou : Nous réalisons des extras-jobs pour financer nos projets, nos activités ou nos camp. Cela regroupe des services lors de mariages, de baptême ou de communion, de baby-sitting …

Antoine : ou d’emballage de cadeaux lors de la période de Noël.

Romain : Dans l’ensemble, nous pensons être un peu déçus de cette année niveau activités scoutes, à cause du Covid ; les projets ne peuvent pas aboutir entièrement, impossible de faire des week-ends ou des

collecte alimentaire

après-midis scouts.

Antoine : J’espère que quand les rassemblements seront réautorisés, tous ces bons moments réapparaîtrons !

Paulin : Après, le camp se fait très attendre avec beaucoup d’impatience. Nous avons hâte de partager 3 semaines de scoutisme tous ensemble dans le Sud.

Journaliste : Merci d’avoir partagé avec nous tous ces bons moments, et merci pour tout ce que vous apportez autour de vous. Peut-être allez-vous  susciter des envies, ou des vocations. Quelqu’un pour le mot de la fin ?

Eloise : Nous sommes conscient·e·s que cette année n’est pas comme les autres, cependant, nous sommes fier·e·s d’avoir réussi à nous adapter. C’est dans ces moments-là que la devise « Scout un jour,

Scout toujours ! » prend tout son sens.