Église Du Sacré-Coeur : Mgr de Moulins-Beaufort s’adresse aux fidèles de l’Espace Missionnaire Reims-Nord

Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort a adressé une lettre aux fidèles de l’Espace Missionnaire Reims-Nord, dans laquelle il nous informe de l’avenir de l’église du Sacré-Cœur. Comme indiqué dans son courrier (ci-après), il organisera une rencontre dès que cela sera possible pour échanger avec nous tous.

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Vous allez apprendre par L’Union que le diocèse a décidé d’accueillir dans l’église du Sacré-Cœur les Ateliers Simon-Marq. Ces ateliers historiques de notre ville de Reims, spécialistes du vitrail, étaient en grande difficulté financière : ils ont été repris par M. Pierre-Emmanuel Taittinger et M. Philippe Varin qui cherchaient un lieu pour les implanter, étant obligés de se séparer de la maison qu’ils occupaient depuis la reconstruction.

Je leur ai proposé l’église du Sacré-Cœur. Dans le dispositif pastoral actuel, elle n’est que peu utilisée et nous peinons à l’entretenir. La fabrication de vitraux a un lien intrinsèque avec le développement de l’architecture religieuse dans notre pays tout particulièrement. Les Ateliers Simon-Marq ont réalisé des œuvres nombreuses pour des églises et pour notre cathédrale. Accueillir une telle activité dans une église n’est donc pas déshonorant pour celle-ci.

Il ne s’agit pas d’une vente mais d’une location, sous la forme d’un bail emphytéotique, à un loyer symbolique. Le diocèse, collectivement, soutient ainsi le maintien d’un artisanat d’art que nous serions tristes de voir disparaître. Le presbytère n’est pas concerné par cette location ni les locaux des scouts qui pourront continuer leurs activités

Pour les Ateliers Simon-Marq, l’église du Sacré-Cœur est un lieu idéal. Elle est bien construite, elle comporte deux verrières qu’ils ont réalisées dans les années 50, une ligne de bus la relie à la gare et à l’Opéra, rendant facile la venue de visiteurs. L’équipe des Ateliers compte en faire un musée vivant du vitrail.

Je sais que vous-mêmes et vos familles êtes attachés à cette église. Elle a été bâtie après la deuxième guerre mondiale pour remplacer des chapelles plus petites et provisoires. Elle répondait à un vœu de Mgr Marmottin mais surtout aux besoins pastoraux du quartier. Vous y avez connu la messe dominicale, des baptêmes, des premières communions, des professions de foi, vous vous y êtes mariés, vous y avez célébré les obsèques de vos parents ou de vos proches, vous comptiez qu’elle serait aussi le lieu des grands événements de vos vies. Depuis des années, vous vous êtes habitués à célébrer votre foi dans l’église Saint-Thomas et les autres églises de l’espace missionnaire.

Le conseil de pilotage de l’espace missionnaire a été prévenu et entendu ainsi que quelques-uns d’entre vous. Avec le P. Paul Nguyen, nous avions prévu une réunion publique fin mars pour vous exposer le projet et répondre à vos interrogations. La lutte contre l’épidémie nous a obligé à y renoncer et nous ne pouvons savoir aujourd’hui quand une telle rencontre sera possible. Dès que ce le sera, nous la planifierons. Mais il nous faut permttre l’installation des Ateliers pendant l’été.

Conscient du sacrifice que je vous demande mais confiant aussi que vous verrez l’opportunité inespérée que représente la demande des Ateliers Simon-Marq, je vous redis, Mesdames, Messieurs, chers amis, mon dévouement. Puissions-nous vivre toujours davantage dans la force et la paix que donne l’Esprit-Saint.

+ Eric de Moulins-Beaufort, archevêque de Reims

A propos des ateliers Simon-Marcq

Depuis 1640, douze générations ont su transmettre leur savoir-faire aux suivantes, faisant de l’atelier Simon-Marq l’une des plus anciennes entreprises de France. À partir de 1957, Brigitte Simon et Charles Marq font entrer dans le patrimoine historique civil et religieux des vitraux d’artistes tels que Chagall, Braque, Miró… suivis de nos jours par François Rouan, David Tremlett, Imi Knoebel, Jean-Paul Agosti. Le groupe Fort Royal a racheté l’atelier Simon Marq en 2011. Il s’attache aujourd’hui à faire vivre et à développer toute la richesse de cet héritage en collaborant avec des artistes contemporains pour la création de vitraux, de projets d’architecture et de décoration, d’édition d’art et de mobilier. L’atelier Simon Marq est, depuis 2006, détenteur du label « Entreprise du Patrimoine Vivant ».