32ème dimanche du temps ordinaire A - 8 novembre 2020 - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

Sedan-Yvois - Publié le 6 novembre 2020

32ème dimanche du temps ordinaire A – 8 novembre 2020

Messe du 32e dimanche ordinaire A 2020 (Confinement II)

LECTURES DE LA MESSE

Lecture du Livre de la Sagesse (Sg 6, 12-16)

La Sagesse est resplendissante, elle ne se flétrit pas. Elle se laisse aisément contempler par ceux qui l’aiment, elle se laisse trouver par ceux qui la cherchent. Elle devance leurs désirs en se faisant connaître la première. Celui qui la cherche dès l’aurore ne se fatiguera pas : il la trouvera assise à sa porte. Penser à elle est la perfection du discernement, et celui qui veille à cause d’elle sera bientôt délivré du souci. Elle va et vient à la recherche de ceux qui sont dignes d’elle ; au détour des sentiers, elle leur apparaît avec un visage souriant ; dans chacune de leurs pensées, elle vient à leur rencontre.

Lecture de la première lettre de saint Paul apôtre aux Thessaloniciens (I Th 4, 13-18)

Frères, nous ne voulons pas vous laisser dans l’ignorance au sujet de ceux qui se sont endormis dans la mort ; il ne faut pas que vous soyez abattus comme les autres, qui n’ont pas d’espérance. Jésus, nous le croyons, est mort et ressuscité ; de même, nous le croyons aussi, ceux qui se sont endormis, Dieu, par Jésus, les emmènera avec lui. Car, sur la parole du Seigneur, nous vous déclarons ceci : nous les vivants, nous qui sommes encore là pour la venue du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis. Au signal donné par la voix de l’archange, et par la trompette divine, le Seigneur lui-même descendra du ciel, et ceux qui sont morts dans le Christ ressusciteront d’abord. Ensuite, nous les vivants, nous qui sommes encore là, nous serons emportés sur les nuées du ciel, en même temps qu’eux, à la rencontre du Seigneur. Ainsi, nous serons pour toujours avec le Seigneur. Réconfortez-vous donc les uns les autres avec ce que je viens de dire. – Parole du Seigneur.

Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 25, 1-13)

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux sera comparable à dix jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe pour sortir à la rencontre de l’époux. Cinq d’entre elles étaient insouciantes, et cinq étaient prévoyantes : les insouciantes avaient pris leur lampe sans emporter d’huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes, des flacons d’huile. Comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Au milieu de la nuit, il y eut un cri : ‘Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.’ Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : ‘Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent.’ Les prévoyantes leur répondirent : ‘Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.’ Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : ‘Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !’ Il leur répondit : ‘Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.’ Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

 

   HOMELIE DU PERE LUCIEN MARGUET

Avec une place toujours plus prépondérante donnée à la Raison parce qu’elle est la clé universelle qui ouvre à toutes les sciences, cette autre faculté qu’est la Sagesse qui ravitaille la liberté de conscience morale avait été mise de côté. Tout le monde sait que le monde n’a pas besoin seulement de savants, mais aussi de sages, et même de saints. C’est la règle d’équilibre des 3 S, afin que progresse sans encombre une vie. Science, Sagesse et Sainteté.
La 1ère lecture vient de nous donner à entendre un extrait de ce livre rempli de bon sens et d’équilibre qu’est le livre de la Sagesse. La sagesse, sophia en grec, d’où le nom de philosophe, est une capacité humaine à discerner et réfléchir d’une façon juste. La sagesse se développe en l’exerçant. La Bible en fait une sorte de personnage proche de Dieu. En réalité, il faut plutôt y reconnaître le Christ, ou l’Esprit Saint. Les prophètes parlent de la sagesse divine qui attend de se transmettre à qui l’accueille. On raconte que cette vertu qu’est la sagesse est davantage reconnue et recherchée dans les relations humaines, interpersonnelles, sociales et internationales. Des cafés philosophiques, des cours de philosophie dans la formation continue, répondent à un regain d’intérêt pour la « sagesse »…
Avaient-elles de la sagesse, ces dix jeunes filles invitées à des noces ? Cinq étaient « insensées ». « Elles avaient pris leur lampe sans emporter d’huile »… Et les cinq autres, « prévoyantes », « avaient pris de l’huile en réserve avec leur lampe ». Or, devant le retard de l’époux, les unes vont être prises au dépourvu tandis que les cinq autres vont faire face à la situation. Par cette parabole, Jésus instruit ses disciples sur la manière dont il importe de vivre notre temps sur terre : non pas le nez dans le guidon, sans jamais s’arrêter pour réfléchir, mais dans la lucidité et la vigilance, dans la sagesse…
Je me souviens de la préparation d’une célébration d’obsèques avec quelques membres de la famille. Nous venions d’aborder la question de la foi en Dieu du défunt quand un des proches déclara : « Vous savez, Monsieur l’Abbé, notre père a été fort occupé durant toute sa vie et il n’a guère eu le temps de chercher à savoir si Dieu existe. »… Cet homme venait de mourir à … 86 ans ! Où est la sagesse d’une telle vie ? Car il avait sans doute les moyens de s’informer sur Dieu qu’il avait désormais rencontré !
Jésus peut paraître sévère en ne faisant pas jouer l’entraide entre les prévoyantes qui auraient pu partager l’huile qu’elles avaient emportée et celles qui sont tombées en panne sèche. Sans doute Jésus veut-il insister sur la responsabilité personnelle de chacun dans sa capacité à veiller et se tenir prêt pour la venue toujours imprévisible de l’époux qu’est le Christ. Et c’est bien vrai que chacun est pilote de sa propre conscience, de ses propres choix et de sa foi. Des parents ne peuvent croire à la place de leurs enfants, ni se substituer à leur liberté de conscience, sauf à témoigner devant eux et leur donner des conseils si la demande leur en est faite.
Dans sa 1ère lettre aux Thessaloniciens, saint Paul, persuadé que le Christ ressuscité allait faire un retour imminent pour venir chercher ceux qui croient en lui et les emmener auprès de ceux qui, morts depuis longtemps, seraient ressuscités en premier par lui, rejoint l’Evangile dans l’appel à veiller pour se tenir toujours « prêt ». « Soyez vigilants et demeurez prêts : vous ne connaissez pas l’heure où le Fils de l’homme viendra ».
Seigneur, donne-nous de développer en les exerçant les facultés de science, de sagesse et de sainteté, nous te le demandons. Amen.

 

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