Chemin de Croix 2020 - L'Eglise Catholique à Reims et dans les Ardennes

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Publié le 10 avril 2020

Chemin de Croix 2020

Chants qui conduiront ce chemin de croix :
– Mystère du Clavaire :

– Les impropères :

– Quand Jésus mourait au calvaire :

Introduction

La passion de Jésus est unique. C’est celle du Fils de Dieu qui s’est abaissé jusque-là. C’est la mise à mort de l’Auteur de la Vie. C’est le comble du péché et le salut des pécheurs. Mais, en même temps, la passion de Jésus est celle de tout homme, de toute femme qui souffre injustement, obscurément. « Ce que vous avez fait au plus petit de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait. »

La croix ne dit pas l’absence du Père, mais en révèle son infinie présence à notre monde dans le souffle de l’Esprit de force et de réconfort. En méditant le chemin de croix, nous contemplons le Père, qui livre son Fils dans l’Esprit de leur amour. En priant le récit de la passion, nous nous unissons au Fils qui se remet dans les mains de son Père. En suivant le Christ dans sa passion, nous nous tenons, avec toute l’Église, en attente de la plénitude de la manifestation de sa Résurrection.

Dans la confiance, suivons le Christ qui nous invite à passer avec lui, de la mort à la vie !

Chant : Mystère du calvaire

  1. Mystère du Calvaire,
    Scandale de la Croix :
    Le Maître de la terre,
    Esclave sur ce bois !
    Victime dérisoire,
    Toi seul es le Sauveur,
    Toi seul, le roi de gloire,
    Au rang des malfaiteurs.
  2. Tu sais combien les hommes
    Ignorent ce qu’ils font.
    Tu n’as jugé personne,
    Tu donnes ton pardon ;
    Partout des pauvres pleurent,
    Partout on fait souffrir ;
    Pitié pour ceux qui meurent
    Et ceux qui font mourir.
  3. Afin que vienne l’Heure
    Promise à toute chair,
    Seigneur, ta Croix demeure
    Dressée sur l’univers ;
    Sommet de notre terre
    Où meurt la mort vaincue,
    Où Dieu se montre Père
    En nous donnant Jésus.

Oraison

Dieu notre Père, nous savons que tu aimes sans mesure,
toi qui n’as pas refusé ton propre Fils
mais qui l’as livré pour sauver tous les hommes ;
Aujourd’hui encore, montre-nous ton amour :
nous voulons suivre le Christ qui marche librement vers sa mort ;
soutiens-nous comme tu l’as soutenu,
et sanctifie-nous dans le mystère de sa Pâque.
Lui qui règne avec toi et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.

Station I : Jésus est condamné à mort

« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux »
(Mt 7, 21)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, devant toi, je m’avançais dans la colonne de nuée,
Toi, tu m’as conduit à Pilate.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, combien de mamans encore aujourd’hui vivent l’expérience de ta Mère et pleurent pour le sort de leurs filles et de leurs fils ? Combien, après les avoir engendrés et leur avoir donné la vie, les voient souffrir et mourir de maladies, de manque de nourriture, d’eau, de soins médicaux et
d’opportunités de vie et d’avenir ? Nous te prions pour ceux qui assument des rôles de responsabilité, afin qu’ils écoutent le cri des pauvres qui monte vers toi de toutes les parties du globe. Cri de toutes ces jeunes vies, qui, de diverses manières, sont condamnées à mort par l’indifférence engendrée par des politiques exclusives et égoïstes. Qu’à aucun de tes enfants ne manquent le travail et le nécessaire pour une vie honnête et digne.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à faire ta volonté »
– Dans les moments de difficulté et d’abattement,
– Dans les moments de souffrance physique et morale,
– Dans les moments d’obscurité et de solitude.

Chant : Quand Jésus mourait au calvaire
Quand Jésus mourait au Calvaire, Rejeté par toute la terre, Debout, la Vierge sa Mère, Souffrait auprès de Lui.

Station II : Jésus prend la croix

« Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix chaque jour et qu’il me suive »
(Lc 9, 23)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai frappé l’Egypte, j’ai fait mourir ses premiers nés,
Toi, tu m’as livré, flagellé.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Nous te rendons grâce, Seigneur, parce que tu nous donné l’exemple par ta vie de la façon dont se manifeste l’amour vrai et désintéressé pour le prochain, particulièrement pour les ennemis ou simplement pour celui qui n’est pas comme nous. Seigneur Jésus, combien de fois, nous aussi, comme tes disciples, nous nous sommes déclarés ouvertement tes adeptes durant le temps où tu faisais des guérisons et des prodiges, quand tu nourrissais la foule et pardonnais les péchés. Mais cela n’a pas été aussi facile de te comprendre quand tu parlais de service et de pardon, de renoncement et de souffrance. Aide-nous à savoir mettre toujours notre vie au service des autres.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à espérer »
– Quand nous nous sentons abandonnés et seuls,
– Quand il est difficile de suivre tes pas,
– Quand le service des autres devient difficile.

Chant : Qui pourrait savoir la mesure Des douleurs que votre âme endure, O Mère, alors qu’on torture L’enfant qui vous est pris ?

Station III : Jésus tombe pour la première fois

« En fait, c’étaient nos souffrances qu’il portait,
nos douleurs dont il était chargé »
(Is 53,4)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, je t’ai fait sortir d’Egypte, j’ai englouti le Pharaon,
Toi, tu m’as livré aux grands prêtres.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, nous te rendons grâce pour la présence de tant de nouveaux samaritains du troisième millénaire qui, encore aujourd’hui, vivent l’expérience de la rue, se penchant avec amour et compassion sur les nombreuses blessures physiques et morales de celui qui, chaque nuit, vit la peur et la terreur de l’obscurité, de la maladie, de la solitude et de l’indifférence. Seigneur, malheureusement, tant de fois aujourd’hui, nous ne savons plus percevoir celui qui est dans le besoin, voir celui qui est blessé et humilié. Souvent, nous revendiquons nos droits et nos intérêts, mais nous oublions ceux des pauvres et ceux des derniers de la file. Seigneur, fais-nous la grâce de ne pas rester insensibles à leurs pleurs, à leurs souffrances, à leur cri de douleur pour que, à travers eux, nous puissions te rencontrer.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à aimer »
– Quand il est difficile d’être des samaritains,
– Quand nous avons du mal à pardonner,
– Quand nous ne voulons pas voir les souffrances des autres.

Chant : Se peut-il que tant de souffrance Ne nous laisse qu’indifférence Tandis que par nos offenses Nous lui donnons la mort ?

Station IV : Jésus rencontre Marie Sa Mère

« Et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées les pensées
qui viennent du coeur d’un grand nombre »
(Lc 2, 35)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai veillé dans le désert et de la manne je t’ai nourri,
Toi, tu m’as frappé et flagellé.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Marie, en ce moment, tu vis le même drame de nombreuses mères qui souffrent pour leurs enfants qui sont partis vers d’autres pays dans l’espérance de trouver des opportunités pour un avenir meilleur pour eux et leurs familles, mais qui, malheureusement, sont confrontés à l’humiliation, au mépris, à la violence, à l’indifférence, à la solitude, à la maladie et même à la mort. Donne-leur force, courage et espérance.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, fais que nous sachions donner toujours soutien et réconfort, et être présents pour offrir un appui »
– Pour consoler les mamans qui pleurent le sort de leurs enfants,
– Pour celui qui, dans la vie, a perdu toute espérance,
– Pour celui qui, chaque jour, subit violence et mépris.

Chant : Mais nos pauvres larmes humaines Sont bien peu devant votre peine. Que votre Fils nous obtienne d’y joindre un vrai remords !

Station V : Simon de Cyrène aide Jésus à porter la croix

« Portez les fardeaux les uns des autres :
ainsi vous accomplirez la loi du Christ »
(Ga 6, 2)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai pour toi frappé les rois, les puissants rois de Canaan,
Toi, tu m’as frappé d’un roseau.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Pour tous les cyrénéens de notre histoire, en particulier en ce moment pour tout le personnel soignant qui aide nos malades à porter le fardeau de la maladie. Afin que ne diminue jamais en eux le désir de t’accueillir sous l’apparence des derniers de la terre, conscients qu’en accueillant les derniers de notre société, nous t’accueillons. Que ces samaritains soit porte-paroles des sans-voix.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à porter notre croix »
– Quand nous sommes fatigués et découragés,
– Quand nous ressentons le poids de nos faiblesses,
– Quand tu nous demandes de partager les souffrances des autres.

Chant : Faites que dans mon coeur s’allume Un grand feu d’amour pour Jésus votre Enfant, Gravez en moi ses souffrances, O Mère, mon refuge !

Station VI : Véronique essuie le visage de Jésus

« Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait »
(Mt 25, 40)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, dans ta main j’ai mis un sceptre, je t’ai promu peuple royal,
Toi, tu as placé sur ma tête une couronne d’épine.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur Jésus, rends limpides nos yeux pour que nous sachions découvrir ton visage dans nos frères et soeurs, en particulier dans tous ces enfants qui, dans plusieurs parties du monde, vivent dans l’indigence et dans le délabrement. Enfants privés de la possibilité du droit à une enfance heureuse, à une éducation scolaire, à l’innocence. Créatures utilisées comme des marchandises de peu de valeur, vendues et achetées à volonté. Seigneur, nous te prions d’avoir pitié et compassion de ce monde malade et de nous aider à redécouvrir la beauté de notre dignité et de celle des autres comme êtres humains, créés à Ton image et ressemblance.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à voir »
– Le visage des enfants innocents qui demandent de l’aide,
– Les injustices sociales,
– La dignité que chaque personne porte en soi et qui est piétinée.

Chant : Pour qu’enfin l’amour nous engage Et nous livre à Lui davantage, Gravez en nous ce Visage Que vous avez chéri.

Station VII : Jésus tombe pour la deuxième fois

« Insulté, il ne rendait pas l’insulte, dans la souffrance, il ne menaçait pas, mais il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice »
(1P 2, 23)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai frappé l’Egypte, j’ai fait mourir ses premiers nés,
Toi, tu m’as livré, flagellé.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
« Père, pardonne-leur parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Seigneur, Toi aussi, tu as ressenti le poids de la condamnation, du refus, de l’abandon, de la souffrance infligée par des personnes qui t’avaient rencontré, accueilli et suivi. Dans la certitude que le Père ne t’avait pas abandonné, tu as trouvé la force d’accepter sa volonté en pardonnant, en aimant et en offrant espérance à celui qui, comme Toi aujourd’hui, marche sur la même route de l’insulte, du mépris, de la dérision, de l’abandon, de la trahison et de la solitude.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à réconforter »
– Celui qui se sent offensé et insulté,
– Celui se sent trahi et humilié,
– Celui qui se sent jugé et condamné.

Chant : O Manteau de ceux qui n’ont plus de recours, Mère à qui Jésus sur la croix nous confie : Soyez pour nous à l’heure des ténèbres Notre plus sûr abri.

Station VIII : Jésus rencontre les femmes de Jérusalem

« Filles de Jérusalem, ne pleurez pas sur moi !
Pleurez plutôt sur vous-mêmes et sur vos enfants ! »
(Lc 23, 28)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai veillé dans le désert et de la manne je t’ai nourri,
Toi, tu m’as frappé et flagellé.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Les femmes pleurent sur Jésus, mais lui les appelle à un retour sur elles-mêmes : « Pleurez sur vous-mêmes, et sur vos enfants ! » Il leur propose de regarder le péché qui les habite, parce qu’il est impossible de rester à la surface du mal. Il faut en chercher les racines et faire la vérité au plus profond de sa conscience. Jésus, portant ta croix, tu nous invites à faire ce travail de vérité sur nous-mêmes. Seigneur, apprends-nous à avoir ton regard. Ce regard d’accueil et de miséricorde avec lequel tu vois nos limites et nos peurs. Aide-nous à regarder ainsi les divergences d’idées, d’habitudes, de vues. Aide-nous à reconnaître que nous faisons partie de la même humanité et à promouvoir des chemins audacieux et nouveaux d’accueil de la différence, pour faire ensemble communauté, famille, paroisse et société civile.

Prions ensemble en disant : « Aide-nous à partager la souffrance des autres »
– De celui qui souffre à cause de la mort de personnes chères.
– De celui qui peine plus à demander de l’aide et du réconfort.
– De celui qui a subi des abus et des violences.

Chant : Réconciliation pour beaucoup de pécheurs, Mère en qui Jésus remet tout son Amour : soyez pour tous ceux qui vous supplient l’accès vers le pardon.

Station IX : Jésus tombe la troisième fois

« Maltraité, il s’humilie, il n’ouvre pas la bouche : comme un agneau conduit à l’abattoir, comme une brebis muette devant les tondeurs, il n’ouvre pas la bouche »
(Is 53, 7)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, je t’ai fait sortir d’Egypte, j’ai englouti le Pharaon,
Toi, tu m’as livré aux grands prêtres.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, que de fois nous as-tu adressé cette question gênante : « Où est ton frère ? Où est ta soeur ? ». Que de fois, nous as-tu rappelé que leur cri poignant était parvenu jusqu’à Toi ? Aide-nous à partager la souffrance et l’humiliation de tant de personnes traitées comme un rebut. C’est trop facile de condamner des êtres humains et des situations embarrassantes qui humilient notre fausse pudeur, mais il n’est pas si facile d’assumer nos responsabilités en tant qu’individus, gouvernements et aussi en tant que communautés chrétiennes.

Prions ensemble en disant : « Seigneur donne-nous force et courage pour dénoncer »
– Face à l’exploitation et à l’humiliation vécue par tant de jeunes
– Face à l’indifférence et au silence de beaucoup de chrétiens
– Face à des lois injustes et dénuées d’humanité et de solidarité.

Chant : Que son âme unie à son Père Me conduise sur la route Vers le pardon et la paix de Dieu, L’infinie compassion.

Station X : Jésus est dépouillé de ses vêtements

« Revêtez-vous de tendresse et de compassion,
de bonté, d’humilité, de douceur et de patience »
(Col 3, 12)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai pour toi frappé les rois, les puissants rois de Canaan,
Toi, tu m’as frappé d’un roseau.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Aide-nous, Seigneur, à redécouvrir la beauté et la richesse que chaque personne et chaque peuple possèdent comme un don unique et irremplaçable provenant de Toi, à mettre au service de la société tout entière et non pour poursuivre des intérêts personnels. Nous te prions, Jésus, afin que ton exemple et ton enseignement de miséricorde et de pardon, d’humilité et de patience nous rendent un peu plus humains et, donc, plus chrétiens.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, donne-nous un coeur débordant de miséricorde »
– Face à l’avidité du plaisir, du pouvoir et de l’argent,
– Face aux injustices infligées aux pauvres et aux plus faibles,
– Face au mirage d’intérêts personnels.

Chant : Mère, toi qui sais la splendeur de la grâce, Donne-nous d’éprouver la vraie pauvreté D’un coeur qui avec le tien se brise Dans un excès d’amour.

Station XI : Jésus est cloué sur la croix

« Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font »
(Lc 23, 34)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, je t’ai par ma toute puissance exalté,
Toi, tu m’as pendu au gibet de la croix.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, que de personnes sont aujourd’hui encore clouées sur une croix, victimes d’une exploitation inhumaine, privées de dignité, de liberté, d’avenir. Leur appel au secours nous interpelle
comme hommes et femmes, comme gouvernements, comme société et comme Église. Comment est-il possible que nous continuions à te crucifier, en nous rendant complices de la traite d’êtres humains ? Donne-nous des yeux pour voir et un coeur pour sentir les souffrances de tant de personnes qui aujourd’hui encore sont clouées sur la croix par nos styles de vie et de consommation.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, prends pitié »
– Des nouveaux crucifiés d’aujourd’hui répandus sur toute la terre
– Des puissants et des législateurs de notre société
– De celui qui ne sait pas pardonner et ne sait pas aimer.

Chant : Que son doux visage incliné vers la Croix Me délivre de l’Adversaire, Que son corps tout déchiré de plaies Me lave du péché.

Station XII : Jésus meurt sur la croix

« Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
(Mc 15, 34).

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, aux eaux vives du rocher, je t’ai fait boire le salut,
Toi, tu me fis boire le fiel, m’abreuva de vinaigre.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, nous te prions : aide-nous à nous faire les prochains des nouveaux crucifiés et désespérés de notre temps. Apprends-nous à essuyer leurs larmes, à les réconforter comme ont su le faire Marie et les autres femmes au pied de ta croix.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à donner notre vie »
– À ceux qui ont subi des injustices, la haine et la vengeance
– À ceux qui ont été injustement calomniés et condamnés
– À ceux qui se sentent seuls, abandonnés et humiliés.

Chant : Quand viendra notre heure dernière, nous aurons besoin d’une Mère Pour nous mener de la terre, en votre Paradis.

Station XIII : Jésus est descendu de la croix

« Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ;
mais s’il meurt, il porte beaucoup de fruit »
(Jn 12, 24)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, devant toi, j’ouvris la mer,
Toi, tu m’as ouvert de ta lance.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, en ce moment, nous entendons retentir encore une fois le cri que le Pape François a lancé à Lampedusa, destination de son premier voyage apostolique : « Qui a pleuré » ? Et maintenant, après d’innombrables souffrances, nous continuons de crier : « Qui a pleuré ? ». Qui a pleuré, devant ces migrants, ces sans-domiciles touchés par l’épidémie que nous traversons et qui n’ont aucun moyen pour se protéger ? Ils nous demandent tous de nous sentir responsables : institutions, autorités et nous aussi, dans notre silence et notre indifférence.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, aide-nous à partager les pleurs »
– Face aux souffrances des autres
– Face à tous les cercueils sans nom
– Face aux pleurs de tant de mères

Chant : Et pour nous montrer sur la terre L’amour invisible du Père, Jésus nous livre son cœur ouvert où nous puisons l’Esprit.

Station XIV : Jésus est mis au tombeau

« Tout est accompli » (Jn 19, 30)

R/ O Dieu saint, ô Dieu fort, ô Dieu immortel, aie pitié de nous.

Moi, j’ai frappé l’Egypte, j’ai fait mourir ses premiers nés,
Toi, tu m’as livré, flagellé.
O mon peuple que t’ai-je fait, réponds moi !
Seigneur, fais-nous comprendre que nous sommes tous enfants du même Père. Puisse la mort de ton Fils Jésus faire prendre conscience aux chefs des nations et aux responsables des législations de leur rôle dans la défense de chaque personne créée à ton image et à ta ressemblance.

Prions ensemble en disant : « Seigneur, donne-nous l’espérance »
– Devant tant de morts injustes
– Devant la solitude de certains mourants
– Devant le désespoir

Chant : O Marie, prends-nous sous ta garde, Mets en notre cœur l’amour de notre Dieu afin que nous entrions aussi Près de toi en Paradis.

Conclusion

Notre Père

Oraison conclusive

Dieu de sainteté, par les souffrances de ton propre Fils
livré à ses bourreaux et pendu sur une croix,
tu as fait mourir la mort et naître la vie :
Donne-nous de reconnaître
dans sa passion et sa résurrection
le salut des pauvres et la délivrance des nations,
pour qu’à l’action de grâce du Christ vivant parmi les siens,
nous répondions dans l’Église
par une vie de plus en plus fidèle.
Par Jésus le Christ, notre Seigneur. Amen.

Bénédiction

Que Dieu tout-puissant nous bénisse, qu’il nous garde et nous conduise à la vie éternelle.
Amen.

Bénissons le Seigneur,
R/ Nous rendons grâce à Dieu !


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